Concept général
La précision du GPS pour les usages
civils dépend essentiellement de la détérioration
intentionnelle par l'armée américaine des signaux des
satellites, ainsi que de la constellation et du nombre de
satellites contactés. L'effet de cette détérioration
peut être éliminé en installant un récepteur GPS fixe
sur un point connu en position. Ce récepteur compare les
distances mesurées vers les satellites aux distances
réelles calculées et obtient des valeurs correctives
qu'il diffuse en continu par radio aux utilisateurs
mobiles. Cette technique consiste à disposer d'une
station fixe dont la position est connue à l'avance avec
une grande précision. A chaque instant, la différence
entre la position mesurée et la position vraie est alors
réémise en clair par radio comme une correction valable
dans toute la zone de la station fixe.
On connaît cette méthode sous le nom de
GPS différentiel (DGPS). Le rôle du DGPS consiste donc
principalement à réduire, par l'utilisation de
corrections, l'effet de la disponibilité sélective qui
affecte la précision des mesures de pseudo-distance.
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Dans la version la plus simple, les corrections sont
élaborées par une station de référence unique. Elles
sont alors transmises vers l'utilisateur, par liaison
radioélectrique (UHF, VHF, HF, MF) ou encore par un
satellite géostationnaire de type INMARSAT. La portée
du système est alors fonction du mode de transmission
des corrections. Les ondes UHF et VHF sont limitées par
la portée optique tandis que les ondes HF autorisent,
selon la puissance de l'émetteur, des liaisons jusqu'à
1000 kilomètres. Le DGPS permet de s'affranchir des
dégradations (volontaires ou pas) tant que leur
influence reste spatialement corrélée, c' est-\à-dire
tant que la distance de la station de référence au
mobile n'est pas trop grande. Il faut que les conditions
(constellation, atmosphère) soient les mêmes au
récepteur mobile qu'à la station de référence.
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Corrections de pseudo-distances
Chaque satellite émet constamment un message
contenant la description de son orbite (éphéméride).
Si l'on connaît la position du satellite et de la
station de référence dans un même système de
coordonnées, on peut calculer la distance vraie entre
cet émetteur et le récepteur. Le système de
référence globale WGS84 nous permet de déterminer
cette valeur. Cette distance calculée est ensuite
comparée à la mesure de pseudo-distance effectuée. On
obtient donc une différence entre la valeur théorique
et la mesure de pseudo-distance. Cette différence,
appelée distance résiduelle, comprend les effets de la
disponibilité sélective, de la ionosphère et de la
troposphère sur le signal, ainsi que les erreurs des
horloges des satellites et de la station de référence
par rapport à l' heure GPS. La station de référence
détermine donc ces distances résiduelles et fournit les
corrections aux utilisateurs du système.
Il est important que la station de référence observe
tous les satellites visibles. En effet, elle doit
observer les mêmes satellites que l'utilisateur pour
pouvoir lui transmettre des données valables. Si la
station n'observe pas un satellite alors qu' un
utilisateur s'en sert, ce dernier obtiendra des données
non corrigées pour ce satellite ce qui peut détériorer
passablement sa position.
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